Ces projets comprennent l’expansion des terminaux des aéroports de Marrakech et de Fès, ainsi que l’ajout d’installations dans le complexe portuaire Tanger Med ; mais c’est le secteur ferroviaire qui remporte la palme des modes de transport en bénéficiant d’une attention particulière.
Le chemin de fer est depuis longtemps un moyen de transport fiable dans ce pays aride, mais les liaisons les plus importantes ont depuis un moment déjà été remplacées par les réseaux routiers ou aériens. Cependant, il est possible que cette situation change dans la mesure où, grâce aux nouvelles technologies et à une meilleure accessibilité, les communes éloignées bénéficieraient plus facilement du transport ferroviaire.
Ainsi, la construction d’une ligne à haute vitesse reliant Casablanca à Tanger a débuté en juin. On pense terminer les travaux en 2014 et commencer l’exploitation commerciale une année plus tard. Cette ligne, d’une valeur de 20 milliards de dirhams (1.82 milliard d’euros) et dont la construction est gérée par la Société nationale des chemins de fer (SNCF) française, sera finalement prolongée jusqu’à Marrakech.
En ce qui concerne les chemins de fer traditionnels, le pays dispose déjà d’une voie principale dans le nord du pays qui va jusqu’au port de Nador et on prévoit d’étendre ce réseau jusqu’à Agadir sur la côte atlantique et peut-être aussi jusqu’à Laayoune dans le Sahara occidental.
Les rails d’un réseau de tram de 19 km composé de 31 stations ont déjà été posés. Il reliera Rabat à Salé et traversera le fleuve Bouregreg ; des conducteurs sont actuellement en formation afin de commencer le travail à la fin de l’année. Ce réseau, dont le budget devrait s’élever à 4 milliards de dirhams (365 millions d’euros), transportera quelque 180 000 personnes par jour et reliera les grandes installations publiques, telles que les gares, les hôpitaux et les universités, aux principales zones résidentielles.
Le gouvernement est également en train d’élaborer un système de tram pour Casablanca qui, une fois terminé, devrait atteindre les 76 km de long. C’est l’entreprise de bâtiment turque, Yapi Merkezi, qui a remporté, à la mi-août, le premier grand contrat de construction pour ce projet. La société construira les plateformes et posera les rails pour une tranche de 30 km du réseau entre Sidi Moumen et Hay Mohammadi. Deux autres appels d’offres pour deux autres sections du réseau seront bientôt lancés. L’entreprise française Systra, une société de conseils internationale spécialisée dans les projets de transport urbain et ferroviaire est grandement impliquée dans ce projet financé, en partie, par le gouvernement français, qui a accordé un prêt à taux bonifié de 6.8 milliards de dirhams (620.2 millions d’euros). Le reste du budget est composé de 5.5 milliards de dirhams (501.6 millions d’euros) de prêts divers, 1.9 milliard de dirhams (173.3 millions d’euros) de subventions, 4.8 milliards de dirhams (437.8 millions d’euros) provenant des finances publiques marocaines, ainsi que 1 milliard de dirhams (91.2 millions d’euros) provenant du Fonds Hassan II pour le développement économique et social. Les travaux devraient être terminés en 2014 et les tests opérationnels ainsi que la mise en marche sont prévus pour 2015.
Lors de son intervention au Forum économique mondial, qui a eu lieu à Marrakech en octobre dernier, Karim Ghellab, le ministre de l’Equipement et du Transport, a fait remarquer que le pays a alloué 11 milliards d’euros à l’amélioration du transport entre 2008 et 2012.
Selon une agence de presse marocaine, MAP, Karim Ghellab aurait déclaré qu’« en dix ans, le Maroc a quadruplé ses investissements en infrastructures de transport » (...) « Le Maroc capitalise sur les infrastructures, a-t-il dit, parce qu’une amélioration des infrastructures est à même de contribuer au développement à la fois économique et humain ».
Si le Maroc continue d’étendre ses réseaux de transport, non seulement vers les régions avec qui il a l’habitude d’avoir des contacts, comme l’Europe, mais également vers le reste de l’Afrique et le Golfe, les investisseurs auront plus de facilité à y faire des affaires. Dans un rapport récemment publié, la Banque mondiale a recommandé au pays de renforcer la protection des investisseurs, mais elle a également fait remarquer les progrès importants réalisés par le pays en termes de simplification des procédures commerciales, ce qui sera sans doute utile pour les futurs investisseurs, notamment dans le secteur grandissant des transports. Le Doing Business 2011 de la Banque mondiale rend hommage aux efforts déployés par le Maroc pour attirer et protéger les investisseurs en faisant référence à la décision récente de réduire le minimum de capital requis : il est passé de 30 000 dirhams (2736 euros) à 1 000 dirhams (91 euros). Cette baisse, entre autres mesures, a permis d’augmenter le nombre d’entreprises établies de 40% et le Maroc considère maintenant d’abolir cette obligation.
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