Au carrefour des tribus du Draa
Tazzarine est une petite ville, ou un gros village "en bordure.." en bordure du djebel Sagho, en bordure de la vallée du Draa. Sa palmeraie est une des dernières avant le désert, celui de la Hamada du Draa, qui va ensuite descendre peu à peu jusqu'au djebel Zireg, puis l'Algérie et le Sahara. Mais Tazzarine est aussi tout près de la roses... Cette situation en avait fait une étape sur les routes des caravanes Nord-Sud, ces fameuses azalaï ou caravanes du sel, qui transportaient aussi de l'or, des esclaves, du sucre, du cuir de Marrakech et du Tafilalt. Et cette diversité se retrouve dans sa population : en plein territoire Aït Atta, la majeure partie de ses habitants sont bien sûrs des berberes, qui parlent le tamazight, mais on trouve aussi des almoravides, des chorfas, des Gnaouas, et il y avait autrefois un gros mellah.
La ville a subi une profonde transformation avec l'arrivée du goudron. Le centre s'est déplacé des vieux douars de la medina, cachés derrière des murs de terre dans les détours de la palmeraie, vers la route, le long de laquelle se sont construits des bâtiments modernes, béton peint couleur ocre. Les petits souks des douars sont de moins en moins fréquentés, au profit du grand souk hebdomadaire du mercredi. A l'entrée de la ville, en venant de Ouarzazate ou Zagora se trouve en hauteur le caïdat, et un centre de santé, et sur la gauche, passé le pont sur l'oued, un chemin qui s'enfonce vers la partie ancienne de la ville.
C'est là qu'on pourra voir les jardins secrets, les marabouts et les dédales des ksours, qui protègent à la fois de l'ombre, et en des temps pas si reculés que ça, des attaques ennemies.
Sont rattachés à Tazzarine des douars un peu éloignés, comme Timganine ou Serdrar, à côté de notre campement berbère. Là habitent des nomades semi-sédentarisés, les hommes sont souvent absent à suivre les troupeaux de dromadaires, les femmes restent à la maison, avec les enfants qui sont scolarisés.
Tazzarine a, dans le passé, scellé des alliances, notamment avec les Aït Moghad, qui sont plutôt du côté de tineghir et de goulmima, et chaque année, un pélerinage a lieu, qui permet la rencontre des membres des zaouïas, en mémoire de Sidi Abderrahmane El Aroussi, le marabout descendant de Sidi Ahmed El Aroussi. Et qui était Sidi Ahmed El Aroussi ? Le fondateur de la tribu des Aroussiyine, bien sûr ! Mais encore ? La tribu de Ma El Aïnine, et de El Hiba, le chef de tribu qui résistera si longtemps aux français, s'enfermera dans Taroudant, et ira se perdre devant les murailles de Marrakech et les fusils français, bien plus évolués que ses pétoires. Un peu comme un chouan chez nous... L'histoire du Maroc est riche, et toute la vie du sud est façonnée par ces alliances et ces mémoires, d'histoires que le grand-père de votre guide a vécues, qu'il lui a racontées quand il était petit...
Tazzarine se dote de son site internet : www.tazzarine.com. L'objectif, sur ce site, est de présenter les associations, les actions de développement, la culture, pour aider à faire connaître Tazzarine.
Ce roman raconte l'histoire d'une femme, dans les années 70, dans le sud marocain. A Tazzarine. Elle y rencontre un jeune homme, et hésite longuement, restera-t-elle Anne l'Européenne, ou deviendra-t-elle Lalla la berbère ? Elle y raconte aussi les coutumes de notre ville, et notamment le moussem de Sidi Amrou, où un énorme
A visiter à Tazzarine et autour :
La medina, ses jardins et ses marabouts
Une journée agréable, avec un pique-nique. Nous organisons des visites avec une association culturelle qui cherche à préserver le patrimoine du village. Vous en apprendrez beaucoup sur les techniques de construction, d'irrigations, sur la culture des palmiers, les caravanes, les coutumes.
L'oasis naturelle de Serdrar
A proximité de l'Oasis de Mezgarne, c'est une oasis naturelle, pas loin d'une carrière de marbre. Elle est fréquentée par les nomades qui viennent y faire boire leurs troupeaux, ... et par nos clients qui apprécient d'y pique-niquer.
Les dunes de Foum Tizza et Beraghwa
A un ou deus jours de marche, selon l'itinéraire, ces deux grandes dunes de sable au milieu d'un désert de pierre sont un lieu de bivouac idéal. Le coucher de soleil du haut de la dune est une splendeur !
Gravures rupestres d'Aït Ouazick
Le village d'Aït Ouazick abrite des gravures rupestres anciennes, d'un temps où le Sahara était peuplé de gazelles, d'autruches ou d'éléphants. C'est au choix une destination d'excursion, ou un arrêt en partant vers Zagora. En 4x4 obligatoirement.
Bains de sables
Ils se pratiquent de fin mai à fin juillet. On vous enterre en partie sous le sable... souverain pour la circulation et pour la peau, et puis, sous votre parasol, vous avez un petit air de Madeleine Barrault attendant Godot !
Nos trekkings et méharées
Nous vous proposons plusieurs formules, soit des trekkings de plusieurs jours dans le désert, soit des marches, à pied ou accompagnés de dromadaires, avec retour au campement chaque soir.
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