La Constitution du Maroc (1996) ne contient aucune disposition linguistique. Ainsi, l’arabe classique est la langue officielle dans les faits (de facto) et non de par la loi (de jure).
Dans les débats parlementaires, deux langues sont utilisées : l’arabe classique et l’arabe dialectal. Les lois sont rédigées et promulguées en arabe classique, puis elles sont la plupart du temps traduites en français. En matière de justice, seul l’arabe classique est utilisé dans les documents écrits alors que l’arabe dialectal est l’unique langue employée dans les communications orales, sauf pour la sentence toujours donnée en arabe classique.
Dans l’administration publique, les communications orales avec les citoyens se déroulent normalement en arabe dialectal, mais elles peuvent s’effectuer en arabe classique ou en français. Dans les zones berbères, les fonctionnaires peuvent communiquer en l’une ou l’autre des langues berbères, notamment en Tachelhit, en Tamazight ou en Tarifit. Quant aux missives officielles, elles sont généralement disponibles en arabe classique et en français, mais la version arabe n’est à peu près jamais utilisée. Dans les hôpitaux ou autres établissements de santé, les soins sont assurés en arabe classique et en français, sauf dans les régions berbères où ils peuvent être dispensés oralement en berbère. En somme, le français continue d’exercer dans l’administration publique une hégémonie très grande au Maroc.
Le Bulletin officiel du Royaume du Maroc possède une édition de traduction officielle en français. Concernant la correspondance officielle, l’usage du français a longtemps été autorisé. Mais la circulaire n° 53/98, datée du 11 décembre 1998 et émanant du premier ministre, apporte cette directive :
Conformément à la Constitution qui fait de l’arabe la langue officielle de l’État, toutes les Administrations, les Institutions publiques et les Communes sont dorénavant tenues d’utiliser la langue arabe dans leurs correspondances à usage interne ou externe [...]. Par conséquent, toute correspondance dans une autre langue est formellement interdite […].
Cette circulaire n'empêche pas les rapports informels qui peuvent se faire en français.
- · XIe siècle av. J.-C. : installation phénicienne sur les côtes
· VIe siècle av. J.-C. : création de comptoirs carthaginois (146 av. J.C. : destruction de Carthage).
· 40 : annexion par Rome qui organise le pays, annexion a Hispania Nova on 69
· 534 : reprise partielle du pays par Byzance.
· 700 - 710 : conquête arabe et islamisation du pays.
· 789 – 974 : gouvernance des Idrissides (à Volubilis et à Fès)
· 1067 – 1147 : unification du Maghreb et de l’Andalousie par les Almoravides suivie d’une époque prospère liée aux échanges internationaux.
· Fin XIIe-Début XIXe siècle : successions de périodes d’anarchie et de prospérité. Perte de l’Espagne en 1340. Début de la pression européenne à partir du XVIIIe siècle.
· 1641 : fondation du Maroc
· 1844 : guerre franco-marocaine.
· 1863 : traité franco-marocain favorable aux Français ; le pays reste toutefois indépendant.
· 1901 : intervention française et pacification du sud du pays.
· 1906 : accords d’Algésiras ouvrant largement le pays à l’Espagne.
· 1912 : protectorat français sur la partie non espagnole ; intervention de Hubert Lyautey qui pacifiera le pays jusqu’en 1934.
· 1921 – 1926 : guerre du Rif et reddition d’Abdel-Krim.
· 1923 : Tanger ville internationale.
· 1942 : débarquement des alliés à Casablanca. C’est pendant la guerre que se développeront les partis nationalistes.
· 1956 : indépendance - le statut de Tanger est aboli.
· 1958 : le Rio de Oro colonie espagnole.
· 1960 : violent tremblement de terre à Agadir (destruction de la ville).
· 1961 : Hassan II roi du Maroc.
· 1971 – 1972 : succession de complots contre le roi.
· 1974 : l’Espagne songe à abandonner le Sahara Occidental.
· 6 novembre 1975 : Marche Verte, 350 000 volontaires marchent jusqu’à la frontière du Rio de Oro pour mettre fin à la présence espagnole sur ce territoire.
· 1976 : une partie du Sahara espagnol est attribué au Maroc (l’autre à la Mauritanie) avant de lui revenir en totalité en 1979. Occupation militaire de la zone et lutte contre la guérilla du Polisario qui revendique l’indépendance de l’ex-Sahara espagnol.
· 1984 : émeutes du Rif.
· 1991 : cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario (un référendum d’autodétermination du Sahara Occidental patronné par l’ONU est toujours prévu)
· 1994 : émeutes islamistes à Fès - libération de nombreux prisonniers politiques.
· 1996 : nouvelle constitution marquant la volonté de « modernité » du pays face aux intégristes islamistes.
· 1997 : en novembre, premières élections législatives entièrement réalisées au suffrage universel. Le pays est gouverné par une coalition de centre gauche, menée par l’USFP (Union Socialiste des Forces Populaires).
· 1999 : mort en juillet du roi Hassan II remplacé par son fils Mohammed VI, qui peu à peu, entreprend des réformes socioéconomiques dans le pays.
· 28 octobre 1999 : le Maroc et l'UNESCO signent à Paris un protocole d'Accord pour la création d'une Chaire d'Université sur la femme et ses droits au Royaume.
· 29 octobre 1999 : création à Rabat d'une institution nationale pour la protection de la famille marocaine.
· 17 avril 2000 : début d'indemnisation des victimes des détentions arbitraires et des disparitions aux leurs ayant droit, à la suite de la décision du gouvernement d'allouer à cet effet une enveloppe de 40 millions de dirhams.
· 6 septembre 2000 : SM le Roi Mohammed VI préside la cérémonie de nomination de la nouvelle équipe gouvernementale de 33 membres dont 6 secrétaires d’État.
· 20 janvier 2001 : S.M. le Roi Mohammed VI préside l'ouverture de l'année judiciaire 2001.
· 17 octobre 2001 : SM le Roi Mohammed VI prononce un discours à la cérémonie d'apposition du Sceau Chérifien scellant le dahir créant et organisant l'Institut Royal de la Culture Amazigh.
· 9 décembre 2001 : SM le Roi Mohammed VI annonce l'institution au Maroc du Diwan Al Madhalim, un nouveau concept de l'autorité dédié à la consolidation de l'Etat de droit et traite les plaintes et doléances des citoyens et tout particulièrement celles liées à la corruption (Pour plus d’info. www.diwan-almadhalim.ma/fr ).
· 23 août 2002 : SM le Roi Mohammed VI, accompagné de SAR le Prince Moulay Rachid, a inauguré à Casablanca, le Centre régional d'Investissement de la région du Grand Casablanca conformément à l'intérêt qu'accorde le Souverain à la gestion déconcentrée de l'investissement.
· 2 février 2002 : signature à Tanger d'un pacte d'honneur pour la défense des droits de l'enfant.
· 21 mars 2002 : conclusion au Palais Royal de Rabat de l'acte de mariage de SM le Roi Mohammed VI avec Lalla Salma.
· 10 avril 2002 : adoption du code de la presse par la Chambre des conseillers et signature à Rabat d'une convention entre le Ministère de la Culture et de la Communication et le Ministère de l'Équipement portant sur la construction à Rabat de la Bibliothèque nationale.
· 19 juillet 2002 : installation à Rabat de l'Instance Nationale Indépendante de la Déontologie des médias et de la liberté d'expression.
· 20 juillet 2002 : le gouvernement espagnol retire ses forces de l'îlot marocain "Tourah" dit Leila, grâce aux contacts couronnés de succès entrepris par SM Mohammed VI avec l'administration américaine.
· 31 août 2002 : promulgation du Dahir n° 1-02-212 du 22 joumada Il 1423 (31 août 2002) portant sur la création de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle.
· Le 27 septembre 2002 : organisation au Maroc des élections législatives. Au total, 26 partis politiques en plus des sans appartenance politique ont été en lice pour les 325 sièges à pourvoir à la chambre des représentants selon le mode de la liste à la proportionnelle dont 295 élus dans 91 circonscriptions et 30 femmes au niveau de la liste nationale.
· Le 8 octobre 2002 : 35 femmes au Parlement
· Le 9 octobre 2002 : M. Driss Jettou nommé Premier Ministre par SM le Roi Mohammed VI, conformément aux dispositions de l'article 24 de la constitution.
· 8 mai 2003 : l'annonce de l'heureuse nouvelle de la naissance de SAR le Prince Héritier Moulay Al Hassan a été saluée.
· 28-30 juin 2003 : tenue à Marrakech du Sommet mondial de la femme qui a réuni 700 participantes, ce qu'on appelle le Davos féminin.
· 12 septembre 2003 : organisation des élections communales au Maroc qui inaugure véritablement une ère nouvelle pour la démocratie locale dans le pays, avec ses multiples dimensions politiques.
· 7 janvier 2004 : Sa Majesté le Roi Mohammed VI a présidé la cérémonie d'installation de l'Instance". Équité et Réconciliation".
· Janvier 2004 : adoption de la nouvelle Moudawana (Code marocain de la famille).
· 3 février 2004 : SM le Roi Mohammed VI a réaffirmé Sa détermination à assurer la mise en oeuvre effective du Code de la Famille adopté à l'unanimité par les deux chambres du Parlement.
· 30 avril 2004 : nomination par SM le Roi Mohammed VI des membres des Conseils des Oulémas dans leur nouvelle composition, en vue de prémunir le Maroc contre les velléités d’extrémisme et de terrorisme. Ces conseils, déployés à travers le territoire national, ont une mission de gestion de proximité des affaires religieuses.
· 3 juin 2004 : adoption par le Conseil des ministres du projet de loi sur la communication audiovisuelle. Ce projet vient consacrer l'option démocratique voulue par SM le Roi Mohammed VI.
· 8 juin 2004 : SM Le roi Mohammed VI du Maroc procéda à Marrakech à un léger remaniement "technique" du gouvernement dirigé depuis 2002 par M. Driss Jettou, confirmé dans ses fonctions de Premier ministre. Le nouveau gouvernement marocain compte 34 ministres et secrétaires d'Etat, dont deux femmes, contre 39, dont trois femmes, dans la première équipe Jettou, issue des élections générales de septembre 2002. · 20 septembre 2004 : Sa Majesté le Roi Mohammed VI se rend à New York où le Souverain prit part aux travaux de la 59e session de l'Assemblée générale des Nations Unies et prononça un important discours.
· 8 octobre 2004 : SM le Roi Mohammed VI, accompagné de SAR le Prince Moulay Rachid, a présidé l’ouverture de la première session de la troisième année législative, conformément à l'article 40 de la Constitution.
Réalisations du Roi Mohamed VI dans le cadre de l’éducation nationale
Le Roi Mohammed VI a déclaré la période des dix ans allant de 1999 à 2009 « la décennie de l’éducation », adoptant la Charte de l’Éducation comme document primordial guidant les initiatives du pays dans le secteur de l’éducation pendant cette période décennale. Cadre de la réforme formulé par la Commission royale de l’Éducation (COSEF), la Charte propose un ensemble d’initiatives pour remanier entièrement le système de l’éducation, se servant notamment du pouvoir des technologies d’information et de communication (TIC) pour améliorer l’enseignement, l’apprentissage, la création de réseaux, l’accès à l’information et les programmes de développement professionnel dans les zones rurales du pays. Guidé par la Charte, le Ministère marocain de l’Éducation a formulé une série de plans d’amélioration de la qualité (douze au total) dont l’un se concentre tout spécifiquement sur la technologie éducative. Dans le cadre du « Plan 2008 : Un centre-Multimédia-Internet », toutes les écoles doivent recevoir en l’espace de huit ans des ordinateurs ainsi que la connectivité à l’Internet. Les centres de formation d’instituteurs du primaire et du secondaire et les écoles primaires de taille importante étaient prioritaires pendant la première année.
Il faut retenir les progrès réalisés notamment dans les domaines suivants :
· La mise en pace du cadre institutionnel et juridique de la réforme.
· Les grands progrès enregistrés en matière de généralisation de la scolarisation des enfants de 6 ans, particulièrement en milieu rural.
· La mise en place de la nouvelle architecture pédagogique et du nouveau système d’examens et de certificats, tant pour les cycles primaire, collégial et secondaire que pour l’enseignement supérieur (adoption du système LMD).
· La révision progressive des curricula et l’institution de la Commission permanente des programmes.
· L’introduction progressive de l’enseignement de l’Amazighe dans le système éducatif national, avec la participation active de l’Institut royal de la culture Amazighe (IRCAM).
· L’amélioration des capacités d’accueil et la diversification des filières et des modes de la formation professionnelle.
· L’amorce du processus de déconcentration et de décentralisation du système éducatif par la mise sur pied des académies régionales de l’éducation-formation (AREF) et le renforcement de l’autonomie de l’université.
· L’amélioration des conditions matérielles et sociales du personnel de l’éducation et de formation à travers la révision des régimes statutaires et l’action de la Fondation Mohammed VI pour la promotion des œuvres sociales de l’éducation-formation.
0 comments:
Enregistrer un commentaire